Narrer le soleil, Par Jamil Abu Sbaih

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Narrer le soleil

Comment en plein forêt

dois-je attraper le soleil

qui se faufile vers mon cœur ?

Espérance désespérée, Par Youcef Sebti

Espérance désespérée (Fragments)

à Henry Miller, pour une juste et belle violence

Une mosqué prétend percer le ciel.
Un minaret enfonce les prières dans la terre.
L'imam acquiesce sous l'aveu du censeur.
une usine désintègre les illusions.
Une mosquée investit à très très très très très très long terme

Lettre à Che Guevara entre lune froide et fusil, Par André Laude.

Illstr. H.C.Bresson



Lettre à Che Guevara entre lune froide et fusil


Il n’est pas de jour Ma fleur de sang
que je ne touche
dans le temps froid de la contemplation
tes os généreux ton sourire de sierra assassinée

Guerre et Paix, par Abdelhamid Khadraoui

Guerre et paix


Et après des journées de tractations et de médiations les deux parties signèrent une trêve !

- C'est quoi des tractations ?

- Les tractations: C'est des discussions byzantines où chaque partie veut garder toute la couverture pour soi et, où les uns demandent 02 jours pour réparer un réseau d'égout qui s'est éventré juste à la sortie de la résidence du premier consul des iles bleues, les autres qui demandent un jour de plus pour ramasser les douilles en cuivre pour en faire des services à thé dès que les choses s'arrangent. Sinon il y a même ceux qui pensent les exporter en Inde où ce métal fait le bonheur des dinandiers, en faisant trainer un peu les salves et autres crache-feu.

Bombe sociale, par Chris Bregaint

 

 

Bombe Sociale

Bousculez vos
Banquiers
Aux mille visages
Allumez le feu
100% sans tabou
Catégorie par catégorie
En clair-obscur

Gaza: be...my Valentine !, par Fatima Maaouia

Illust. Faouzi Maaouia

Gaza: be...my Valentine !


Je t’offrirai la lune
Mais en se penchant sur ta dune
Elle a perdu un peu de sa farine
Depuis ta peau qu'on plume
Fait concurrence à sa patine

Haroun, par Sarah Haidar

Haroun

Un enfant qui dessine le nom de sa mère pendant qu’un essaim de mouches amorcent un raid sur votre chair rassasiée de désert ; une musique iconoclaste qui gicle d’une machine au milieu d’une rumeur de félicité… La fenêtre, elle, susurre quelques brises légères annonciatrices de la nuit et la lune s’aventure sur des terres basses pour éclairer quelques uns de vos secrets.

Tidak n tmurt, sɣur Sunya Lewnis (Aḍris i tejmilt i Muḥya 2012)

Asuneɣ Sunya Lewnis
Illustration Sonia Lounis

 

Tidak n tmurt

-A yah ruḥu ! Wa ṭṭfet-t-id ! Atan ad aɣ-yerwel !

La d-ttuɣun yemdanen syawesya. Ma d aterras, am yilef ijerḥen, ulac ad yeḥbes, ulac ad yerr nnefs. Ittɣara, ittneggiz, yessuruf i zrubat, iɣil-is izmeḍ ɣef uberdi-s.

-Atan, atan ! Ayen i d-yuker yerra-t seddaw teɣruḍt-is.

-Ḥbes ah ! A wagi yettɣaran akka ! Ḥbes ah !

Winna, asurif sdat wayeḍ, aḍar yeṭṭafar gma-s. Ula d tamuɣli ur ten-id-imuqel. Widin, sawalen rennun.

Bords du songe, par Alain Minod

Lors du récital poétique à Vaca Azul (La Vache Bleue)
Photo prise par Sonia Lounis

 

Bords du songe

Non ! Ma misère et l’ire n’écorchent ma joie

Et je la fais bondir au bon cœur

De la voix

Bleu sera ce soir, par Lila Boudjema

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bleu sera ce soir

 

Ce soir,

Volte face,
un nouveau croissant
passeur de nuages
jardinier cent graines
et 1000 ouvrages
sur ma peau mousse
d'automne vont éclore

Convergences, la création dans tous ses états, par Mohamed Aouine

Article paru dans
Le Dauphiné Libéré du 21 octobre 2012

REVUE Une vingtaine d'écrivains du monde entier

Convergences, la création dans tous ses états

 

Editée par l'association Baz'Art Poétique, après une longue gestation, la revue Convergences est désormais disponible. Elle vient enrichir, à coups de textes ravissants le paysage littéraire mondial de façon prometteuse.

Un sourire, par Makhlouf Bouaich

Photo Fatiha Hassanine

Un sourire

Donnons à cet homme, donnons à cette femme,
Dont le regard éteint a perdu toute sa flamme,
Un sourire chaleureux qu'ils ne peuvent acheter
Et qui rend si heureux malgré sa gratuité.

Une voix, par Mohammed Dib

Une voix


Ce matin entrouvre ses yeux
Dans la brume, la solitude
Et les quelques fleurs de la steppe.

Moi, par Félix Antonio Numén





Exposition Le Crépuscule de la Folie 2012 de Félix Antonio Numén
extrait de : http://feanrod.wordpress.com/expo/crepuscul/





Moi

 

Moi : Je suis une personne équilibrée, autonome, assise. Je lis des textes. Je réécris des textes. Je suis une personne adulte, intelligente et sérieuse. Je suis un homme avec plus de 25 ans. Je suis un non violent, pacifique, pacifié, en paix. Je suis une personne installée dans les courants de pensée. Je suis humain et humaniste, je suis une personne de coeur.

Convergences, Lettres des deux rives et d'ailleurs

Première de couverture de Convergences N°1- automne 2012



Convergences, Lettres des deux rives et d'ailleurs

Premier numéro Automne 2012.

Pour ce premier numéro, dix neuf auteurs ont participé avec des textes de poésie et de prose. Djaffar Benmesbah, peintre kabyle (Algérie), a illustré les textes avec dix neuf illustrations originales et inédites. La couverture invite une magnifique toile de Dilshad Questani, peintre kurde (Irak).

L'éditorial de ce premier numéro est de Kader Rabia. Un éditorial tournant puisque le prochain sera confié à Gilles Palomba, qui passera le tour pour le numéro suivant.

Délire d'araignée, par Salma Hajji

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Délire d’araignée

 

 

Une envie d’arraigné me suggère de rester
De ma sérénité, elle tisse un mur protecteur
Face aux assauts de ta présence

Ceci n'est pas cela, par Ahmad al Shahawy

Ceci n'est pas cela

 

N’est pas femelle la première nue venue

et peu de nuages aspirent à enfanter .

N’est pas à moi tout ombre me précédant

et derrière chaque porte fermée,

il n y a pas toujours un couple d’amants ;

Et n’est pas source de sagesse

Chaque pas que je fais vers l’avant

 

La ferme des musiciens, par Dennis Haseley

Illustration du poème réalisée par
Stephen Gammell

La ferme des musiciens


Dans cette ferme, voyez-vous,
Il y a partout, vraiment partout,
Des instruments de musique
Dont plus personne ne joue.
"Des musiciens ont sans doute
vécu ici", dit le fils du fermier.
"J'aurai bien aimé les entendre."
"Eh bien, ils ne sont plus là."
dit le père.
"N'y pense plus.
Nous avons autre chose à faire."

Chants du berceau, par Jean Amrouche

Chants du berceau

Jean Amrouche écrivait en introduction à ces chants :

En  donnant  ces  chants berbères au public  j'ai le

sentiment  de  livrer  un  trésor privé,  de me dessaisir

d'un  bien  de  famille. Mais  il  n'est  pas de meilleure

manière de préserver  de la  destruction une  richesse.

Aussi loin que  j'essais de remonter le coursde ma vie,

le  moindre  événement  qui affleure à ma mémoire est

accompagné du  bercement  des chants de  mon pays...

  

Byzance, par Gilles Palomba

Byzance

Le despote cocher revient à ma rencontre

Il dresse haut le ciel un doigt sentencieux

Plein de reproche Or moi baissant les yeux de honte

Naguère si fringant je dis pardon Monsieur

Nous reviendrons, par Paul Dakeyo

Illustration trouvée sur :

 http://www.bing.com/images/search?q=photo+afrique&view=detail&id=D9D3A5CBD28781D58206E06C6301B98A8CE09986&first=781&FORM=IDFRIR

Nous reviendrons

Nous reviendrons

Avec la parole

Seule

Dressée comme un éclair

Ténu

Avec le pain

Seul

Pétri de larmes

Et de sang

Versés

Avec une symétrie

De soleil

Pur

Contre-poème et poème pour mon sexe, par Hamid Skif

Egon Shiele, Le poète
Huile sur toile

Contre-poème


L'homme qui l'a écrit habite
une Ex-rue
c'est déjà un Ex-homme

Suicidé

Ma rencontre avec un poète, par Sonia Lounis

Ma rencontre avec un poète

Je rentrais d'une sortie à Paris. Le Quartier Latin est, comme à l'accoutumée, grouillant de monde, ce jour-là. Un jour de printemps, un peu gâteux, mais c'était tout de même un jour de printemps, doux avec quelques buissons de nuages parsemant son azur. J'aimais flâner dans le quartier, à la quête d'un livre. Oui un livre. Je ne prédite jamais l'achat d'un livre. Je me rends en librairie, de préférence celles qui vendent des produits d'occasion, la tête ne pensant qu'à la trouvaille qui allait surprendre encore ma curiosité. Jamais de titre, jamais de nom d'auteur en tête, jamais de genre non plus. Seul la littérature et le vieux papier guidaient mes pas.

SLAMARTINE - Au goût du jour, par Didjeko Boucanier

SLAMARTINE - Au goût du jour


2 Main A 2 Mains
Emmurement annoncé
Et vous êtes invités
cordialement
à la pose de la première pierre
en rigolant un bon coup sec
Car on rira sec
comme un souffle-poil
l'épée si fine et si tranchante
si légère

Nocturne, suivi de Tendre haine, par Gilles Palomba

Photo de Grattard Alain extraite de son blog et modifiée avec SyncUP
http://www.grattoun.book.fr
Quant au travail du photograpie Alain Grattard, il est visible sur :
http://www.grattounet.book.fr/  ou http://www.studio-checy.fr/

Nocturne

Minuit

L'étoile sans fin expire

Un bon Dieu quelque part fume son calumet

serre-moi fort

-Crois-tu qu'en l'au-delà corps à corps nous serons ?

Levons les yeux encore

Encore

Nos bouches tendres

Encore un peu

Au coeur du silence même

L'astre parle à ceux qui s'aiment

Comme une course, par Mohamed Aouine

Illustration Mohammed Balasim

Comme une course


Demain
Deux mains s’uniront
Se diront oui
Pour la mort
Pour la vie

Pas de limites, par André Chenet

Photo prise sur un mur du côté de Montmartre,
Sonia Lounis

Pas de limites

J’examine le bord de tes cils

Des petits feux se fixent

Sur l’eau de la lumière

Pas une seule cédille

Ne s’éparpille

Au contact de mes lèvres

Aimer puisqu’il s’agit de vivre

Talwit (Paix) de Bukowski, en versions kabyle et française.

Talwit 

Nekk ɣileɣ tamilya d azamul n talwit
Maca imcumen-agi n da
Sufɣentd timilyiwin si tizgi
Iwaken ad tent-nɣen

Le luth est orphelin, papa, par Kader Rabia (à Cheikh Imam)

Le luth est orphelin, papa

Je sais que tu ne dors que d’un œil
Pour empêcher nos yeux de se dérober
Cheikh, on continue de prostituer l’art
L’instrument n’est plus ce caillou gênant
Que tu manipulais avec sourire
Dans la chaussure de Chahrayar
Pour que le roi souffre d’insomnie
Et que le pauvre danse malgré la peine

L'enfer un peu, par Makhlouf Boughareb

L’enfer un peu  ( extrait )

Egarés
impossibles
innocents
coupables
nous marchons
en silence
accompagnés par nos Sarcasmes
nos errements syncopés
règlent nos hypocrites avancées
coupées de
brises aux fades relents

Retour d'un ancêtre, par Améziane Kezzar

 

Retour d'un ancêtre


... Allongé à l'ombre d'un dattier, Akli ne savait pas où il était. Il se croyait sur une autre planète. Soudain, à l'horizon, il vit apparaître une silhouette humaine. Il ne pouvait en croire ses yeux. Il se pensait victime d'un mirage. La silhouette s'approchait; c'était un homme ! Il avait une démarche souple et droite. Il semblait pouvoir traverser le désert sans avoir à s'arrêter pour manger ou pour dormir. Akli était heureux. Il se leva pour saluer le voyageur :

Acrostiche: Pour un Printemps des Poètes, par Boualem Rabia

Pour un Printemps des Poètes

Poètes mes confidents
vous ne pouvez faire autrement
Restez à votre sillon de lumière
Immuable votre muse qui se joue de tous les vents

La bohémienne et les bergers et autres textes, par Mahmoud Maghrabi, trad. KR

La bohémienne et les bergers

 (1)

Ma femelle se maquille
ouvertement d’envie
Et déclare :
L’écriture est ma magie,
l 'écriture est ma lanterne
Les mots, mon désir
Et mon chant une plante
qui se joue du tabou
et lui tord le cou

Je t'emmènerai..., par Djaffar Benmesbah

Je t'emmènerai...

Je t’emmènerai…

Là où le parfum des Bergenias, Callas, marguerites,

Œillets, mirabelles, roses et la sève des plantes

Remédie les peines endurcies

Et les voix trempées de suie.

Tameɣra n Leqbelc, sɣur Sɛid at Mɛemmer

Tameɣra n Leqbelc, sɣur Sɛid at Mɛemmer

Yewweḍ-d s tazzla γer seddaw ugudu, din din yefsi agus-is, yeqqummec. Yeẓmi-d akk taεebbuṭ-is, ulac. Teqqur akk.

Seg wexxam n tmeγra i t-id-ḥerṣen yiẓẓan. D ayen i t-yerran s waffug i d-yuγ abrid. Ula d lγaci-nni d-yufa qqimen di tejmeεt, yekcem-iten lḥir, mi akken d-yezger talemmast-is s lemḥirat d wudem-nni awraγ. Lḥir-nni tuγal tessufeγ-it seg-sen tatut.

Ula d netta yeğğa aẓmay-nni n tεebbuṭ-is teṭṭef taγert ur netteḥluli, yuγal yettεumm di temda usirem :

Les fleurs de septembre, par Fatima Naoot / trad. KR

Les fleurs de septembre

 Sur les pas de la révolution de la vieille armée,

les amants avancent derrière des masques

et distribuent des fleurs sur les terrasses des demoiselles.

L’amante ne reconnait plus son bien-aimé, caché derrière le drapeau.

Aɣyul n Ǧanǧis, sɣur Ameẓyan Kezzar

Amezgun i teḍsa

S tuɣac n

Sunya Lewnis : tazwert akked Ṭiṭi, tameṭṭut n Ǧanǧis

Qader Urrabiɛ : Ǧanǧis

Tirrugza, aḍris amezwaru

Je changerai / par Dom Corrieras

Je changerai


Je changerai mon sang
Par le mauvais vin
La pisse noire des vendanges
Des animaux humains

Asenqed usidi "Nnaqus" n Murad Zimu s usefru, sɣur Lxuğğa n mmi-s n Wemsed

Asenqed usidi "Nnaqus" n Murad Zimu s usefru

Nnaqus-agi n tikkelt-a d win yessnen ad yeččenčen

Si lejdud i tt-id-tebdiḍ

Almi d γur-neγ d wanda nella
Ay ul temmektiḍ-d i n-teğğiḍ
Wali i k-d-tewwi trewla
A Lwiski lemmer ur telliḍ
S yes-k i n-mmuger tawla
A tizlit, ccḍeḥ swayes tekfiḍ
Γur-s i d aγ-yura lxuğğa

Yak d wagi i d asenqed a Mu

Ayen-nniḍen ur ssinen ad t-ččen

Nnaqus-ik a Zimu

D win yessnen ad yeččenčen

Durée de vie : Une voix et deux musiques / par Sarah Haidar

Bousculée par une ferveur… Des éclairs tombent d’une comète errante et détruisent la fausse harmonie de l’être. Je vois alors l’éther danser devant mon aveuglement têtu et j’entends gémir la pluie à l’heure du désaveu. Je ne suis personne sur cette terre ; je deviens le néant noyé dans l’étonnement du moment… Je n’ai plus de sens qui ne soient pas recréés par cette musique, blessés par cette voix, giflés par ce bonheur…

Quand la guerre..., par Angye Gaona

Quand la guerre...

Tu vas vers demain ou vers la mort / Eunice Odio

Ne provoque pas le lion
qui se repose sur son champ.

Que peuvent te faire
son geste lent,
sa vérité calme ?

Basse mer, par Cristina Castello

Illustration de HM Saïd : "Ma main à prendre". Laque sur toile
Extraite de : http://hm-saidart.blogspot.fr/ 

Basse mer 


Aux ciseaux je me coupai de l'alphabet
Je me châtrai de ma patrie* d'encre et de sève
Sans où et sans rien dans ce Sud
Exilée de l'écho de mon alphsa
Je suis un suicide de métaphores
Une lettre aveugle un verbe sans racine

Donnez-moi un dieu, le mien est déchu, par Malika Mezzane

Donnez-moi un dieu, le mien est déchu

Dieu à qui je repasse les habits

Dieu à qui je prépare le bain chaque soir
Dieu le seul avec qui je partage mon lit
Ce dieu là …
Je l’ai triplement répudié

Tamgarebt, sɣur Jeǧǧiga Nat Σli

Illustration Sonia Lounis
Gouache sur Canson

Tamgarebt

Amacahu di teẓgi

Nnuɣen sin yimqerqar

Yusa-asen-d inebgi

Yečča imessi d aṣemmaḍ

Timqerqert terfed Σini

Tgureb s axxam ugemmaḍ

Iwakken ad d-tuɣal

Ijmeɛ-as-d akk at leɛraḍ !

Départ, par Rezki Rabia

Illustration extraite de
http://www.van-gogh.fr/fusain-des-valeurs.php

 Départ

Aujourd'hui mon amour

Je te quitte

Aujourd'hui mon bonheur

Je te quitte

Je pars

Partir est ma douleur

La Peau Lisse des maux, par Nadjet Tabouri

La Peau Lisse des maux

 

La peau lisse des maux

Aux Vœux lourds et satins
Des râles mués en daim
Gratte l’en-vie de vides ergotages
Sur les pas drôles des femmes
Au bonheur brumeux

...le vide pour du vin, par Ounsi el Hadj, traduction Kader Rabia

... le vide pour du vin

Ta voix était une colline

Colline que couvrait l’eau.
Nos barques étaient sombres,
Nos terres arides,
Et nos bougies de simples rochers.

Une patrie entière qui fout le camp, par Kader Rabia, traduit par Sonia Lounis

Illustration : Huile sur toile
"Sur le quai" de Bruno Cantais

Une patrie entière qui fout le camp

Ne ralentis pas

Lorsque tu verras le vent chercher son chemin

Presse plutôt le pas

Avant qu'il ne soit trop tard

Le pays est sous la menace des sauterelles.

Heureux d'une certaine chose, de Darwich, traduction Kader Rabia et Sonia Lounis

Dilshad, huile sur toile

Heureux d'une certaine chose


Heureux d'une certaine chose, invisible
J'étreignais le matin avec la force de la déclamation
Je marchais sûr de mes pas
Sûr de mes visions
Une certaine inspiration m'appelait : Viens !
Comme un  clin d'oeil magique
Comme un rêve qui se manifeste
Pour m'initier à ses secrets
Alors, je deviens maître de mon étoile dans la nuit...
Fort de ma langue.
Mon rêve à moi, c'est moi-même.
Je suis la mère de ma mère dans mes visions,
Le père de mon père
Et mon propre fils n'est autre que moi-même.

Désharmonie, par Amal Donqol, traduction de Kader Rabia

Désharmonie


Un hôtel
De cela une année
Nous partagions une chambre.

Le point et la virgule, par François Minod

Le point et la virgule

- Si on faisait le point.
- Bonne idée. Qui commence ?
- Je veux bien.