Lors du récital poétique à Vaca Azul (La Vache Bleue) Photo prise par Sonia Lounis |
Bords du songe
Non ! Ma misère et l’ire n’écorchent ma joie
Et je la fais bondir au bon cœur
De la voix
Je féconde mes vers sans penser aux revers
Pour en tirer les flèches
de tous les avenirs
Qu’un air de Paris – rêche
Saura circonvenir
La moindre des écoutes – en départ de tout doute
Ira lâcher « Demut »
Aux difficiles
Routes
Sur la voix des délices – connue par Alice –
Qu’alors le ciel pâlisse
On gardera
Malice
Sur tous les bords du songe où le corps du temps ronge
A petits coups d’allonge
Je trouverai
L’éponge
Rinçant le souvenir
Débordant
De désir
Ainsi vient s’affranchir le bonheur à la tire
La bien petite terre où
Je respire l’air
De la vertu
Amère –
Et puisqu’elle se perd
Dans l’horizon
Obscur -
Ici
Je vous assure
Que j’en prendrai bien cure
Pour qu’elle reste mûre –
Comme un fruit tant aimé
Mangé toute en acmé
Je ne veux être
Armé
Que pour en ressemer
Le grain en poésie pour qu’à jamais saisi
Lors – il repousse Ici
Jamais – jamais
Rassi
Je féconde mes vers sans penser aux revers
Ce – pour qu’au printemps – vert
Mon arbre reste ouvert
Je n’ai petit jardin
De cultures
Au matin
Mais …
Je suis beau lutin
Et – sauvage – j’atteins
Belles sources d’en ville
Elles m’aiment et me décillent
Le sommeil comme en île –
au jour –
M’étant asile
Je trouve la beauté
Des lieux de volupté
Où des charmes datés
Foisonnent en
liberté :
Tous ces si vieux quartiers
Où je pose mes
Pieds
Sont des démiurges altiers
…
Ah ! Les savoir
Entiers –
Me redonne jeunesse dans la fauve rudesse
Que les amants délaissent pour
De si humbles
Altesses
Alain Minod
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