Article paru dans Le Dauphiné Libéré du 21 octobre 2012 |
REVUE
Une vingtaine d'écrivains du monde entier
Convergences,
la création dans tous ses états
Editée
par l'association Baz'Art Poétique, après une longue gestation, la revue Convergences
est désormais disponible. Elle vient enrichir, à coups de textes ravissants le
paysage littéraire mondial de façon prometteuse.
Mondial ?
Oui. Absolument. Il faut dire qu'elle rassemble près d'une vingtaine d'écrivains
venus du globe entier. Sous la plume de Kader Rabia, son responsable de publication,
on sent ce long et dur cheminement. «Lancer une revue par les temps qui courent
et sans subvention aucune n'est pas chose aisée. La consacrer en grande partie à
la poésie peut sembler mission impossible. »
Mais,
très vite, l'auteur de cet éditorial, en fin visionnaire qu'il est, se ressaisit
pour dire toute l'importance d'une telle initiative. « Il est plus que vital
d'utiliser tous les moyens et les supports favorables aux rapprochements des sociétés
et des individus. Dans ce sens, la littérature (et en particulier la poésie) a
toujours assuré la survie de l'espoir. »
Déconcertants,
merveilleux, inquiets ou imminents, les textes se succèdent, se complètent pour
mener à bon port cet ouvrage collectif. Il est, entre autres strophes qui le truffent,
celle qui suit, née sous la plume de Cristina Castello: "La beauté est debout/ll
pleut et Debussy".
Plus
loin, dans une nouvelle magnifique, Rachid Oulebsir évoque sa relation impossible
avec son géniteur arraché par le maquis pendant la guerre d'Algérie, puis, après
l'indépendance, comme beaucoup de ses compatriotes, aspiré par l'exil. Il écrit
à propos de ce père-fantôme : "Nous ne nous sommes pas assez connus pour nous
aimer".
Une
vérité qui incite à réfléchir, à l'image de la revue qui la contient.
Mohamed
AOUINE
Merci
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