Illustration Kader Rabia : Crayons de couleur sur papier Canson |
Désaccords
La parole perdue
se nourrit
aux écluses pourpres
Des chansons meurtries
voyagent
entre les mains
des adieux
avec des lèvres chaudes
dans le souffle des prairies
L’exil s’envole
vers le chemin des hirondelles
et fait tourner la mort
sur les cils du soleil
La mémoire des hommes
couve un feu de forêt
dans les veines fiévreuses
des mégalopoles
Une question furtive
égratigne
le tissu fragile de l’amour
pris au piège du crépuscule
où crépitent
les détecteurs de mensonges
Les enfants qui se cachent
sous les pierres
ont des yeux de vipère.
André Chenet
Merci pour ces mots délicats et incisifs à la fois
RépondreSupprimerBravo mon Poète!
RépondreSupprimerEt bravo Sonia et Kader pour ce site où la poésie fait corps avec la vie !
La question furtive inaugure le monde où
RépondreSupprimertous les exils s'accueillent , défaisant
l'étroite rive où ils étaient enclos .