vendredi 15 juillet 2011

(m)'Emporter, par Albert Anor
















(m)'Emporter

Ce que j'emporterai un jour

le rire discret de quelques jeunes filles qui passent
avec le nombre d'Avogadro gravé sur un cylindre de platine iridium


la constante et le volume molaire normal des gaz parfaits
avec la constante de la loi de Coulomb

la vitesse de la lumière dans le vide ou la vitesse record d'un homme en chute libre
la durée de combustion de l'hydrogène avec la masse de l'électron au repos
la longueur d'un nucléotide responsable des mutations
la tension de polarisation d'une membrane cellulaire
l'énergie dégagée par le battement d'une aile d'abeille
ou par la fission d'un noyau d'uranium

le temps à partir duquel le big-bang s'explique
les périodes de la radiation émise lors de la transition entre les deux niveaux hyperfins de l'état fondamental de l'atome de Césium 133
(neuf mille cent nonante-deux mille millions six cent trente et un mille sept cents septante périodes)

et sous quelques réserves qui relèvent de l'aléatoire non calculé

j'apporterai la constante universelle de la gravitation
la permittivité du vide (constante d'influence)
la vitesse de propagation d'une perturbation

sinon la vitesse du bec d'un pivert au
moment de l'impact
l'énergie dégagée par une pomme tombant d'une table
et celle rayonnée chaque seconde par un homme

je n'oublierai pas enfin
ton prénom
la couleur vie de tes yeux
et le carrefour entre les rues des sources et du Petit Salève




Albert Anor

2 commentaires:

  1. Je suis heureuse de lire ce bon poème de mon ami si cher Albert Anor, et voir ces vers sur le site des amis que j'aime.

    RépondreSupprimer
  2. Un grand merci à celui ou celle qui a pris le risque de m'exposer sur ce nouveau site.
    Je suis très ému par ce geste d'amitié anonyme mais prometteur...

    Avec mes meilleures pensées.

    Albert

    RépondreSupprimer