dimanche 10 avril 2016

Je pourrais.... / Par Lila Boudjema



























Illus.Ed.Steichen, 1921


Je pourrais
la gueule ouverte et
l'estomac affamé le fleuve sauvage...
Te redescendre
Te regarder planter tes nuits
avec un peu de retard.
Je ne sais pas ce que je ne pourrais étreindre chez toi.
Peut-être la monotonie. ...
C'est monotone un homme qui s’efforce de me repousser.
Tu sembles dire embrasse-moi !
tu sembles seulement.
Il fut long le silence de ta chair
Tu connais le front brûlant de mes baisers et
ta tête que je renversais..
s'enfouissait épaissit par nos lèvres escamotées
et j'aimais là où le jour languit,
prendre toutes les rafales contre ma poitrine,
à l’intérieur de la terre, te serrer, parfum de cendre.
Je pourrais te reprendre te rendre fou mais pour l'heure
j'impose
mes humeurs mes discussions muettes lointaines perdues.
Une femme, vois-tu, rejette toutes les absences
regards bras voix peaux rires
Et toutes sont éternelles si tu n'es pas au bout.
Lila Boudjema

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