mardi 2 août 2011

D'infinis paysages, par Kader Rabia


Illustration, Kader Rabia
Gouache sur papier Canson



























D'infinis paysages


D’infinis paysages
Se dessinent sur ton corps
Je laisse mes mains regarder
Timides et prieuses

Je laisse mes yeux courir
Eblouis comme les enfants
A la fête
Comme les enfants ravis
Du spectacle infini
Des rivières chantantes

D’infinis paysages
Me parlent en silence
Définissant l’aube
Au détour de tes rondeurs
Chassant la nuit
Au-dessus de tes seins
Entamant ma retenue
Par l’élan de ton odeur

D’infinis paysages
Sortent de tes tresses
Et encerclent ma pudeur
Je me prosterne ahuri
Puis, je me prépare
Comme un jongleur
Tentant le saut périlleux
Sans déranger tes lèvres
En fleurs
Sans troubler l’eau du paradis
Coulant de ton charme
En sueur

D’infinis paysages
Que ne peut cerner la prose
En moi se bousculent
Jusqu’à me définir en toi
Et je perds mon horizon
A hauteur de tes pieds
Ne me reste qu’enfiler les couleurs
Sans retoucher quoi que ce soit
Je couds ta magie
Au centre de mes veines
Je la sculpte en silence
Comme poème-tatouage
Et à chaque fois que je me relis
Je rebois tes paysages
Sans rien y ajouter.

Kader Rabia

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